vendredi 14 novembre 2014

« Paris s’amuse », des jeux et des cadeaux à foison !


C’est l’histoire d’une humaine-auteure qui se met en tête d’écrire un livre sur Paris. Va-t-elle faire un guide touristique familial ? Va-t-elle concocter un beau livre-jeux pour les enfants loin du Paris qui aimeraient visiter la capitale sans bouger de leur canapé ? Ou va-t-elle fabriquer des jeux de pistes ludiques pour que les promenades parisiennes avec z’enfants soient bien gaies? Ben, en fait, elle conçoit un livre qui est tout ça à la fois… 
 
Durant des mois, l’auteure fait son frichti d’écriture. Durant ce temps, la MDT (Madame du Tourbillon) choisit l’illustratrice qu’il faut (la brillante Sophie Rastégar) et puis elle envoie à l’auteure un premier et beau crayonné ! (Psst, imprimez ce dessin rare et jouez à l’illustrateur) en le coloriant)

Une idée taraude aussi l’écrivante : « Faudrait un souvenir de Paris, dans ce bouquin... » Elle sonne au téléphone la M-D-T qui donne le feu vert. « Oh oui, dit-elle, on pourrait ajouter une maquette de la tour Eiffel, et puis une autre tout en blancheur afin que chacun puisse dessiner ce qu’il veut dessus » (Psst imprimez cette tour Eiffel blanche, montez-là, coloriez-la… si ça vous dit !).

À la sortie du livre, l’auteure le passe à une mum’ de province « montée » pour un dimanche à Paris avec une flopée de gamins de 4-7-9 et 14 ans.

Le compte rendu du lundi envoyé à l’auteure par mail est bien bon : 

Merci pour ton livre, les enfants ont adoré ton quizz servant à savoir quel style de balade était le plus adapté à leur personnalité. Après quelques tensions entre ceux qui voulaient faire la balade verte et les autres qui préféraient rester au centre de Paris, nous avons fait le jeu de piste royal. Une balade à pieds bien sympa, avec énigmes réussies et sans dépenser un centime. J’avoue que ça, j’ai apprécié ! On a terminé notre virée parisienne en jouant dans le train avec les jeux de plateau et chacun a gagné sa maquette monument de Paris (et hop ! cela leur a fait leur souvenir de Paris en tout gratuit !)  Bref, le Paris s’amuse, on a tous apprécié et on va encore bien s’en servir pour jouer à la maison. Mais là ce sera le papa qui s’y collera !  

Bon, voilà qu’après cette présentation du bouquin, ces dessins et maquettes à imprimer, il ne me reste plus qu’à vous donner un lien (rare et bien comme je les aime car non sponsorisé) où vous pourrez suivre toutes les tribulations d’une maman parisienne qui fait faire des tas de trucs sympas et simples à ses enfants http://sabrinapenniello.wordpress.com

Ainsi mon devoir est accompli : parents, mini gus d’ici ou d’ailleurs vous n’avez plus qu’à vous servir de tout ça pour partir à la découverte de Paris !

Madeleine Deny

lundi 13 octobre 2014

De livres et de jeux je vous parlerai...

C’est une discuss’ entre la Madame de la Tourbillon (MDT) et Môa, l’auteur de livres pour enfants qui m’amène à vous causer là…
- La MDT : Dis, toi qui a de la milliardise d’idées dans le tonnelet qui te sert de cerveau, tu ne pourrais pas filer aux lecteurs des livres Tourbillon des idées de jeux, de lecture, d’activités marrantes ? Bref, tu voudrais pas écrire des billets de temps en temps sur notre nouveau blog et sur le facebook (https://www.facebook.com/EditionsTourbillon) ?
La Môa qui sévit déjà sur son blog perso (http://situveuxjouer.com) s’est-elle interrogée ? S’est elle demandé si cela vous plairait d’avoir des bons trucs de jeux, des étiquettes à imprimer, des post-it rigolos à afficher sur le réfrigérateur, des cartes à gages, des bons cadeaux un peu trash, des belles images vintage ? Non, elle a simplement pris son ordi et a eu envie de vous faire partager sa passion livresque et ludique en vous proposant ce jeu de livres et de dé.  

LE MAXI JEU DE L'OIE DES LIVRES

Matériel
 
:
18 livres, 1 dé géant, 1 pion par joueur
 

Préparatifs
 :
Au sol, formez un plateau de jeu rectangulaire en déposant des livres, ou le plateau de jeu que nous vous proposons avec les couvertures Tourbillon. 






















Déroulement du jeu 
:
À tour de rôle, chacun lance le dé et avance son pion du nombre de cases correspondant au chiffre indiqué par le dé (oui, tu as le droit de marcher sur les livres !). Lorsque le joueur arrive sur une case « consigne », il l’exécute. Le joueur qui place son pion sur la case 18 remporte la partie.
Si le chiffre indiqué sur le dé est supérieur au nombre de cases le séparant de l’arrivée,
le joueur recule d’autant de cases que nécessaire.

Les consignes :
Case 1. Si tes chaussures sont bien lacées, rejoue.
Case 3. Comme il faut du temps pour bien regarder, toucher et écouter ce livre… passe ton tour !
Case 8. Comme la Belle au bois dormant, il est temps de dormir… Passe deux tours.
Case 9. Oups, on dirait que « Non-Non » a perdu un truc… Pour l’aider à le trouver, place ton pion sur la case 7.
Case 13. Comme tu le sais, Mortelle Adèle est une teigne. Elle trouve ça marrant de t’enfermer
en prison jusqu’à ce qu’un autre joueur prenne ta place pour pouvoir repartir.
Case 14. Quelle heure est-il ? Regarde sur le livre « Comment lire l’heure ».
La petite aiguille t’indiquera le nombre de fois que tu peux rejouer d’affilée.
Case 15. Ah, le titre de ce livre t’amuse… Eh bien retourne 4 cases en arrière.
Un autre titre t’amusera sûrement.
Case 16. Toto te fait une mauvaise blague. Retourne à la case départ !

 
Bon je sais, vous allez me dire que le jeu est bien tentant mais que ces livres là, vous ne les avez pas tous chez vous. Quant aux dés ils sont introuvables !
Alors voilà deux trucs de plus : une variante de consignes que vous pourrez faire avec n’importe
quel livre en collant des post-it numérotés sur les couverture et le patron d'un dé à découper.

Matériel :
18 livres

Préparatifs :
Formez un plateau de jeu rectangulaire avec les livres de votre choix.
Utilisez des post-it pour mettre les numéros de cases et les consignes, sur chaque livre.
Sur la case 12, placez le livre avec la couverture cachée.
Sur la case 15, placez deux livres l’un sur l’autre.

Consignes :
Case 1 : Avance jusqu’à la case 7, lis le titre du livre, puis passe ton tour.
Case 4 : Avance ton pion en fonction du nombre de lettres présentes dans le premier mot du titre de ce livre.
Case 6 : Tu n’aimes pas ce livre ? Eh bien retourne en case 2 pour en lire un autre.
Case 9 : Si tu imites bien un des personnages ou animaux de ce titre, tu peux rejouer.
Case 12 : Si tu connais le titre exact de ce livre, tu peux rejouer.
Case 15 : Case prison. Choisis un de ces deux livres et lis-le en attendant qu’un joueur
te remplace.


Patron du dé à points, à imprimer (format A4 ou A3)














Plateau de jeu Tourbillon, à imprimer (format A3)

























Me reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes parties de jeu d’OIE avec vos Oisons !
  
Madeleine Deny

mardi 30 septembre 2014

Vive la musique !

Que fait votre minot lorsqu’il a un tambourin ou un xylophone entre les mains ? Il tape dessus plusieurs fois puis, souvent, abandonne son nouveau jouet faute de guide. Madeleine Deny – qui fourmille d’idées ludiques pour stimuler les sens et la créativité des enfants – et Morgane Raoux – spécialiste de l’éveil musical des tout-petits – ont imaginé et créé ensemble « Les musilivres ».
Deux premiers titres pour distinguer, écouter et reproduire les rythmes, les sons et aussi maîtriser son geste.

Une première approche musicale joyeuse, pour faire la fête avec Samba, l’éléphanteau et Trompette le chien !

tambour-internet   

Morgane Raoux raconte…
Au départ, je suis une musicienne évoluant dans le monde de la musique classique, une clarinettiste plus exactement, qui joue dans les orchestres des symphonies ou des opéras, et qui donne des cours de clarinette à des enfants au conservatoire.
Petite, j’ai appris la musique au conservatoire pour obtenir de beaux diplômes comme un premier prix en clarinette et un premier prix en solfège. J’ai aussi appris la musique et tout ce qui l’entoure à la très belle Université de la Sorbonne, à Paris. Je me suis arrêtée d’étudier lorsque j’ai obtenu une maîtrise en musicologie, et que ma clarinette n’a plus eu de secrets pour moi.
Plus j’avançais dans ce métier, plus je réalisais que ce n’était pas toujours évident pour les enfants de réussir à apprécier cette musique souvent jugée trop sérieuse. Les concerts étaient la plupart du temps trop longs, trop tard, trop rigides pour les plus petits.
J’ai eu envie de rendre ce monde accessible aux plus jeunes, et je me suis mise à écrire et à jouer, entourée de grands musiciens, des spectacles musicaux à la portée des petites oreilles. J’ai beaucoup de chance car cette discipline m’a permis de marier mes deux passions : les enfants et la musique.
Ensuite les choses se sont enchaînées naturellement…
La création d’une école d’éveil musical (au Chesnay, à côté de Versailles) pour permettre aux enfants de découvrir la musique, de développer leur oreille et leur créativité artistique dès le plus jeune âge, sous forme d’ateliers ludiques, avec pratiques d’instruments à percussions, chansons, jeux musicaux et corporels, et beaucoup d’écoute musicale.
Une des plus belles salles de concerts de Paris, la salle Gaveau, m’a demandé de participer à la création d’une programmation jeune public.
Je suis devenue leur conseillère artistique, et nous avons créé ensemble la série « Les Marmots à Gaveau » qui propose chaque mois un spectacle musical de grande qualité pour enfants suivi d’ateliers pédagogiques.
Lorsque j’ai rencontré  Madeleine Deny qui est un monstre dans le domaine des livres et jeux éducatifs pour enfants, et qui en plus tient le plus beau magasin de jouets du monde « Si Tu Veux (Jouer) », galerie Vivienne à Paris, j’ai su qu’on appartenait à la même famille : la famille de ceux qui pratiquent « l’art de prendre soin des enfants à leur manière » comme elle le dit si bien.
Alors, lorsqu’elle m’a proposée de travailler ensemble à l’élaboration de livres musicaux pour enfants, j’ai tout de suite dit oui !
Nous voulions proposer des livres qui permettent aux enfants d’apprendre tout en s’amusant.
Des livres d’éveil musical à la portée des plus petits, qu’ils pourraient utiliser facilement, même si leurs parents ne connaissent rien à la musique.
Cette collection permet aux tout-petits d’aborder des notions musicales fondamentales de façon très ludique, comme : les nuances en jouant plus ou moins fort, la notion de hauteur des notes, les notions de grave et d’aigu, la notion de tempo, de vitesse, la distinction de différents timbres, et l’exécution de petites mélodies. Les enfants sont actifs grâce aux instruments intégrés dans les livres, comme le xylophone ou le tambour. Ce sont des livres que les tout-petits peuvent manipuler seuls, à leur guise, ou bien encadrés par un grand qui peut partager ces jeux musicaux avec lui.
Les personnages inventés par Madeleine Deny sont très parlants et les illustrations de Séverine Cordier collent parfaitement à l’esprit de ces livres.

Pour en savoir plus...
www.leschansonsdemorgane.com
www.sallegaveau.com/jeunepublic
http://situveuxjouer.com/

mardi 9 septembre 2014

Et si on testait les livres ?

Aujourd'hui, la production de livres et de jeux pour enfants est tellement importante et diversifiée qu'il est souvent difficile de faire un choix. Alors, pourquoi ne pas demander l'avis de vos chers bambins ?
C'est ce que propose Catherine Pinet-Fernandes, docteur en sociologie spécialisée dans le monde de l'enfant, créatrice de jeux et rédactrice en chef du blog kidissimo : http://kidissimo.over-blog.com/
Un espace grâce auquel les enfants peuvent tester et donner leur avis en famille, en crèche,
en ludothèque et même à l'école sur les publications contemporaines.
Chaque livre ou jouet est alors noté par une dizaine d'enfants de 0 à 12 ans :
**** : Approuvé à l'unanimité
*** : Approuvé par la plupart des enfants.
** : pas mal !
* : Bof !
Et ce n'est pas tout ! Le blog Kidissimo propose également de nombreux dossiers thématiques liés aux secteurs de l'édition (bande-dessinées, albums, contes, livres d'art...) et aux nouvelles formes de publications notamment le numérique.

Un blog extrêment riche et original dont nous parle sa créatrice,
Catherine Pinet-Fernandes :

* Dans quel contexte et pourquoi avez-vous choisi de créer ce blog ?
J’ai plus de 15 ans d’expérience dans le marketing destiné aux enfants et plus spécifiquement dans l’édition jeunesse et le jouet. Pour concevoir de nouveaux concepts ou pour améliorer certains produits, j’ai pris pour habitude de tester beaucoup de livres et de jeux. Les résultats étaient souvent décevants. Pourtant, je découvrais régulièrement des jeux ou albums remarquables. De nombreuses personnes dans mon entourage me demandaient alors des listes de titres intéressants. De ce fait, j’ai eu finalement l’idée de créer un blog destiné au grand public et sans publicité.
Le blog me permet également de faire connaître mon expertise dans le milieu du marketing.

* Comment se passent les tests auprès des enfants ?
Les tests ont surtout lieu en crèche pour les moins de 3 ans. Pour les 3/12 ans, ils ont lieu en famille, dans ma rue ou mon jardin avec les enfants de mon quartier, en ludothèque et/ou dans des écoles. Tout dépend du livre ou du jeu testé. Je suis généralement présente lors des tests. La seule exception : quand je confie un livre ou un jeu à tester en classe maternelle à une amie professeure des écoles
en qui j’ai toute confiance (elle a effectué des études de sociologie).
Les tests durent généralement au minimum 1 mois, sauf pour des livres et/ou jeux exceptionnellement inintéressants ou exceptionnellement bien conçus. Ils peuvent aussi durer plusieurs mois lorsque j’ai un doute quant aux résultats. Je n’informe pas forcément les enfants qu’ils sont en train de tester des livres ou des jeux car je veux que leurs réactions soient les plus spontanées possibles.

* Combien d'enfants sont concernés par les tests ?
J’essaie de tester les livres et jeux avec 10 enfants minimum.
Certains tests peuvent concerner des centaines d’enfants, notamment en école.

* Les enfants ont testé notre livre-jeu On joue à la maîtresse ? 
Pouvez-vous nous en dire plus ?
On joue à la maîtresse ? a d’abord été investi par mes propres enfants (8 et 11 ans). Puis, des enfants du voisinage sont venus chez moi et se sont focalisés sur ce livre-jeu. Ils y ont joué de manière intensive.
Je n’impose pas les tests. De nombreux jeux et livres sont présents dans mon salon et les enfants sont libres d’y jouer et/ou de les feuilleter. Cela me permet d’évaluer leur capacité d’attraction.
Lors de ces derniers week-ends de beau temps, On joue à la maîtresse ? a donc circulé dans
le quartier, dans les jardins. Les enfants demandaient à ma fille de l’apporter pour y jouer.
Je ne connais pas le nombre exact d’enfants qui l'ont vu : 11 minimum, peut-être beaucoup plus.
A la sortie de l'école, nous avons même discuté du livre avec une maman (sa fille lui en avait parlé
la veille avec enthousiasme). C’est toujours bon signe !
D'ailleurs, les enfants ont vraiment été impressionnés par le contenu, par tous les détails bien pensés : les livres de lecture à distribuer, les livres d’histoire, les bons points, etc.
Les tests sur ce livre ont été assez courts car le résultat était évident à tout niveau.
Cela dit, mes tests ne s’arrêtent pas vraiment. Il m’arrive de modifier un article plusieurs mois après sa première publication pour ajouter un commentaire. Et je pense que On joue à la maîtresse ?
n’a pas fini de circuler dans le quartier, surtout qu’une des petites voisines l’a d’ores et déjà demandé pour Noël.
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Et pour terminer, nous n'avons pas résisté à vous sélectionner quelques mots d'enfants savoureux du blog kidissimo :
« C’est trop facile, le passé composé. On aurait mieux fait de l’appeler le passé simple ! » Enna,
10 ans.
"Moi, je sais pourquoi le soleil, il bouge dans le ciel. C'est le vent qui le pousse !" Pablo, 7 ans.
« En fait, la lecture, c’est du sport pour la bouche. Quand tu lis, tes lèvres, elles n’arrêtent pas 
de bouger ! » Silas, 6 ans, à sa maman qui lui lit une histoire.
« Il faut que je retourne à l’école, cet après-midi ? Mais j’y suis déjà allée ce matin ! » Zara, 3 ans,
à sa maman, le premier jour de sa rentrée en Petite section.

Merci à Catherine Pinet-Fernandes pour avoir répondu à nos questions.

mardi 2 septembre 2014

Exposition D'où vient le verre de mon verre ?

Comment fabrique t-on le verre ? Et la pâte de verre ? D'où vient le sable qui sert à faire du verre ? Comment obtient-on des billes en verre de toutes les couleurs ? Comment fait-on les vitres ?
Pour le savoir, les bibliothèques de 7 communes de Dordogne (Coursac, Grignols, Jaure, Razac-sur-l'Isle, Vergt, Ste Alvère et Breuilh) vous invitent à découvrir une exposition ludique et inédite, conçue par les éditions Tourbillon, pour les enfants à partir de 6 ans. Dix planches, extraites du documentaire d'Anne-Sophie Baumann et Didier Balicevic, D'où vient le verre de mon verre, vous emmènent dans une carrière de sable, dans une usine de verre recyclé, chez l'artisan verrier...
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Rencontre avec Anne Delaunay, directrice de la bibliothèque de Coursac et organisatrice de la biennale sur les métiers d’art et d’artisanat (2011)

Pourquoi avez-vous choisi la thématique du verre pour cette exposition ?
La biennale sur les métiers d'art et d'artisanat est, à l’origine, une animation mise en place dans notre bibliothèque pour mettre en valeur, à la fois, notre fonds de livres documentaires et des métiers bien souvent méconnus du grand public. Pour cette 4e édition, nous avons choisi comme thématique principale le verre pour sa matière noble, un peu magique, mais également parce qu’il nous entoure au quotidien. C'est aussi une matière fragile, on y fait attention. Et ses applications artistiques sont importantes : vitraux, objets en verre (perles, vases) ainsi que les billes qui traversent tous les âges.

Qu'est-ce qui vous a intéressée dans le titre d'Anne-Sophie Baumann et Didier Balicevic ?
En tant que bibliothécaire, j’apprécie tout particulièrement l’ensemble des titres de la collection « Mon premier exploradoc » pour leur approche éducative et pédagogique. Cela me semble essentiel pour la jeunesse.
Partir d'un objet que l'on connaît, le verre, pour en expliquer la provenance et ses autres applications font de la démarche de cette collection une richesse dans nos bibliothèques. L'illustration rend les livres attrayants et aident autant les enfants que les adultes à comprendre et expliquer les différents processus de fabrication.

Comment avez-vous mis en place le projet avec les autres bibliothèques de Dordogne ?
Nous travaillons régulièrement en partenariat avec les autres communes de notre secteur en Dordogne. Cette année, nous sommes 7 communes à participer à cette biennale avec l'aide de la Bibliothèque Départementale de Prêt : Coursac, Grignols, Jaure, Razac-sur-l'Isle, Vergt, Ste Alvère et Breuil. Le projet, porté par la bibliothèque de Coursac, s'enrichit des idées de chaque partenaire pour en faire un événement fort. Chaque commune, de taille différente, (la plus petite compte 150 habitants, la plus grande 2 000) adapte l'ensemble de l'exposition selon les compétences locales. Cette année, nous nous sommes vus 3 fois avant la biennale (des contacts téléphoniques réguliers permettant de travailler entre deux réunions.) C'est une belle collaboration qui renforce nos liens et font de cette manifestation, qui dure 3 mois, un moment très fort pour chacun des participants.

En dehors de l'exposition, plusieurs animations sont organisées. Pouvez-vous nous en dire 
plus ? Est-ce que vous mettez en place des partenariats avec les établissements scolaires 
de la région ?
Outre cette exposition, nous avons également une exposition sur le jeu de billes mise à disposition
par la Ludothèque de St Herblain (44) et une exposition-photo des vitraux des communes participantes. La littérature et l’audiovisuel tiennent également une place importante (mise à disposition de vidéos et livres par le CDDP 24 et l'INMA, Institut National des Métiers d'Art).
La biennale est aussi l'occasion de découvrir de beaux objets prêtés par nos lecteurs, les professionnels locaux (maitres-verriers, souffleurs de verre), mais également des artistes de peinture sur verre, gravure...
Les écoles maternelles, primaires et collège participent bien sûr à cette exposition en venant la visiter ou en écoutant des lectures sur le thème.

Merci à Anne Delaunay et aux bibliothécaires de Dordogne pour cette exposition.
Plus d'informations sur le blog de la bibliothèque de Coursac : http://coursac.over-blog.com/
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jeudi 28 août 2014

Le papa de Mortelle Adèle

Peux-tu te présenter en quelques mots, pour les lecteurs qui ne te connaissent pas ?
Je m'appelle Antoine, j'ai 31 ans. J'écris des romans et des bandes-dessinées, et quand il me reste du temps, je dessine ou je joue aux jeux vidéo.

As-tu toujours envisagé d’écrire, ou tes romans et BD étaient-ils inattendus ?
J'ai toujours voulu écrire, la question était de savoir quoi. Comme beaucoup d'ados, j'ai commencé par des poèmes (très mauvais) et des paroles de chansons (très fleur bleue), et puis en grandissant je suis sorti de ma bulle. Le monde me heurtait, les interactions avec les autres aussi, j'avais besoin de mettre des mots sur tout ça. Les romans se sont imposés en premier. Ils me permettaient de me connecter à mon époque, de saisir la vie autour de moi et d'essayer de la comprendre.
La bande-dessinée est un vecteur plus inattendu. J'avais toujours eu envie d'en faire sans vraiment penser que c'était possible... Il fallait que ça passe par un cheminement différent, ce qui explique aussi que mes BD ne traduisent pas du tout la même vision du monde que mes romans.

Tes romans sont signés Antoine Dole, pourquoi avoir opté pour « Mr Tan » pour la BD ?
Le roman, c'est une démarche personnelle, un processus créatif que je mène un peu en circuit fermé. C'est toujours étrange d'imaginer que c'est lu par les autres...
La BD, je m'y suis mis parce que j'avais des enfants autour de moi, dans ma famille, et que j'avais envie d'écrire des choses pour eux, de les amuser, de les faire rire. On peut dire que dans mon rapport à l'écriture, j'ai commencé par écrire des romans pour moi, puis de la BD pour les autres. Ma démarche est plus généreuse dans la BD. Quand ils étaient petits, mes neveux et nièces n'arrivaient pas à dire Antoine, ils m'appelaient Tan. C'est donc assez naturellement, que j'ai pris ce pseudo pour les choses que j'avais envie d'écrire pour eux.

D’où t’es venue l’idée de Mortelle Adèle, et pourquoi avoir fait une BD autour d’elle ?
Mortelle Adèle est un personnage que j'ai créé quand j'étais au lycée. Je la dessinais dans mes cahiers pendant mes cours, quand je m'ennuyais. Elle était ma "mascotte". Au début, je n'avais pas en tête d'en faire une BD, c'était simplement un petit personnage qui me permettait de traduire le monde autour de moi différemment... de faire rire mon entourage.
Et puis quand j'ai eu envie de me mettre à la BD : ce sont ces mêmes personnes qui m'ont poussé à donner une nouvelle vie à Adèle, qui faisait déjà partie de la famille depuis de nombreuses années.
Avec le temps, elle a pris de l'épaisseur, un petit univers s'est développé autour d'elle, il y a de plus en plus de choses à dire.
Elle prend vie petit à petit. Il fallait juste qu'un processus éditorial s'enclenche pour que le mot "BD" soit dit...

Peux tu nous dire comment se passe l’écriture d’un tome ? Quelles sont les différentes étapes d’écriture ? Comment se passe le travail avec l’éditeur ?
Adèle est un personnage qui vit avec moi, dans le sens où elle est présente au quotidien, dans un coin de mon esprit. Chaque situation que je vis, chaque rencontre que je fais, se vit sous différents prismes : ma façon de réagir, et la façon dont Adèle aurait réagi. C'est dans ce décalage là que réside mon travail d'auteur sur cette série. J'ai toujours un carnet avec moi dans lequel je note ces petits décalages. La plupart des gags dans Mortelle Adèle s'inspirent de ma vie ou de choses que je vois autour de moi. Le processus d'écriture est assez naturel, je consigne ces moments, ces scènes, jusqu'à ce qu'il y en ait assez pour faire un tome. Ensuite, je faire lire mes textes à l'éditrice, qui me faire un retour. Elle me dit si les gags fonctionnent (parfois, ils ne font rire que moi!) et si ça ne va pas trop loin (Ajax a plus de neuf vies, je peux vous le garantir...) puisque Mortelle Adèle est avant tout une BD pour les enfants, même si les grands l'adorent.






Quelle importance a Adèle à tes yeux, et dans ta vie ?
Adèle vit avec moi depuis des années. Elle est un membre de ma famille. Cela peut sembler étrange à dire, mais vous voyez, j'ai 31 ans, je n'ai pas d'enfant, mais j'ai Adèle, c'est tout comme. Elle n'est jamais très loin, il me suffit de la gribouiller sur une feuille pour qu'elle apparaisse. Même si les BD devaient s'arrêter demain, Adèle continuerait d'exister dans mon quotidien.

Est-ce que tu connais la recette qu’Adèle a utilisé pour faire Owen ? Si oui, tu partages ?Je la connais bien puisque je l'ai testée ! Aux dernières nouvelles, mon zombie a ouvert une pizzeria au cap d'agde, mais je vous déconseille d'y manger... Par contre, j'ai signé une clause de confidentialité avec la CIA et le FBI qui m'interdisent de dire aux enfants comment fabriquer un zombie... Vous imaginez la pagaille ?

Si toi aussi tu remplissais ton Mortel Journal, quelle serait ta liste des 10 choses qu’on devrait interdire dans le monde tellement c’est nul ?
1/ Le lundi matin, parce que c'est vraiment le pire moment de la semaine...(avec le dimanche soir..)
2/ Le lundi après-midi, parce que c'est le deuxième pire moment de la semaine...
3/ Le cornichon dans les hamburgers du fast food...!
4/ Les crocodiles verts et jaunes dans les paquets de bonbons... tout le monde sait que les rouges sont les meilleurs.
5/ Les trains payants, parce que ce serait drôlement bien de pouvoir partir quand on veut voir les gens qu'on aime.
6/ Le "Bzzzzz" des moustiques, comme si c'était déjà pas assez qu'ils nous piquent notre sang faut en plus qu'ils nous réveillent !
7/ Les légumes... Ce serait top si les fraises Tagada faisaient partie des 5 fruits et légumes à consommer chaque jour !
8/ Je peux dire le nom d'une personne ? Non ? Bon alors je vous laisse deviner : F***IDE B**JOT
9/ Les chansons de Grégoire... Parce que bon, ça fait mal aux oreilles...
10/ Je pourrais dire la guerre, les maladies, la faim dans le monde... Mais c'est le boulot de chacun d'entre nous de veiller les uns sur les autres, alors plutôt que de faire des listes de toutes ces choses qui ne vont pas dans notre monde, bougeons nous les fesses pour le rendre meilleur ;)

C’est qui, ton ami imaginaire, à toi ?
On peut le retrouver sur mon blog, et bientôt en bd... il est un peu psychopathe... le vrai MrTan, c'est lui :

Il (l’ami imaginaire) nous a soufflé que tu avais fait une autre BD dans la collection Globulle… Peux-tu nous en dire plus ?
Oui j'ai publié le "Wizz Gang", avec Baptiste Amsallem à l'illustration. C'est un autre projet que j'avais créé en parallèle de Mortelle Adèle quand j'étais ado. Des manchots empereurs un peu fêlés qui se retrouvent coincés sur une plaque de glace à la dérive... Ils sont tous un peu dingues, chacun à leur façon.